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C’est en plein cœur de Gaillac, sur l’avenue Joseph Rigal, qu’Anaïs, alias Madame Barbotine, a posé son tour et ses pains de terres. À travers la grande baie vitrée, on peut la voir à l’œuvre, concentrée, les mains plongées dans la matière. Dans l'atelier qu'elle partage avec deux autres créatrices, Émilie et Léa, Anais crée, tourne, et enseigne aussi. De la terre au four, du geste à l’émail, chaque pièce raconte une recherche, une envie, un moment. Rencontre avec une céramiste qui aime autant transmettre que tester, et qui continue, toujours d’explorer.
Publié le 2 août 2025
Installée depuis un an dans cet atelier calme et lumineux, cela fait déjà 6 ans qu’Anaïs a décidé de faire de sa passion son métier. Dès l’adolescence, elle s’intéresse à la matière, à l’argile. Elle façonne quelques sculptures, rêve un temps d’en faire son métier, puis prend un autre chemin, plus stable : celui d’éducatrice spécialisée. En 2017, elle reprend des cours de poterie, comme on rouvre une porte qu’on n’a jamais vraiment refermée. Très vite, Anais intègre cette pratique dans son quotidien professionnel, auprès des jeunes polyhandicapés qu’elle accompagne en IME (Institut Médico Educatif). Et au fil des séances, une évidence s’impose : cette fois, il faut y aller.
Ni une ni deux, Anaïs prend son rêve à bras-le-corps. Elle passe un CAP et se forme à l’IMARA ( l’Institut des Métiers d’Art et de l’Artisanat ) à Revel. Très vite, les choses s’enchaînent. Elle intègre des associations toulousaines, commence à créer, mais aussi à transmettre, notamment à L’Union pour la Terre, où elle anime encore aujourd’hui des ateliers. Car au-delà de la création, la transmission reste au cœur de sa démarche. Dans l’atelier divers formats de stages sont proposés. Pour sa part, Anais a choisi de mener des ateliers thématiques. Un petit couloir mène à une pièce dédiée : « J’aime travailler sur des ateliers thématiques : bol, saladier, boîte… et emmener mes élèves au bout de chaque projet. »
Quand il s’agit de créer, Anaïs aime réaliser des “objets du quotidien, beaux et utiles à la fois”. Sur ses étagères se côtoient porte-savons, tasses, théières, saladiers… et même quelques boucles d’oreilles. Tous portent une identité propre, façonnée par la matière. La terre de Xing, plus sombre, révèle des teintes rouges profondes, tandis que la blancheur de la porcelaine de Limoges laisse apparaître d’élégantes nuances cristallines.
Attachée à une pratique respectueuse, Anaïs met un point d’honneur à ne pas utiliser de cobalt dans ses émaux. Ce métal, prisé pour ses bleus intenses, est aussi très polluant à extraire. Par conviction, elle s’en passe, quitte à explorer d’autres nuances, plus douces, plus subtiles. “Je fais beaucoup de recherches sur les émaux et sur les textures”, explique-t-elle. Chaque couleur est le fruit d’un équilibre fragile entre la terre, la cuisson, et les composants de l’émail.
Le travail de la terre lui demande donc de l’indulgence. « Dans la poterie, on apprend à se décaler, car on n’a jamais vraiment le résultat souhaité. » L’émail et l’argile ont leur propre langage, parfois imprévisible. Et c’est justement là, dans ce dialogue entre intention et surprise, que réside la beauté : chaque pièce est unique, inattendue, et porte en elle une part d’accident heureux
Aujourd’hui, entre sa vie de jeune maman, ses cours et ses créations, Anaïs cherche son propre équilibre. “Il faut temporiser entre les cours et la création”, confie-t-elle. Son ambition est simple, loin de toute démesure : “J’ai envie de trouver un rythme, une sérénité. Pouvoir vivre dignement de ma passion.” En pleine création d’un rafraîchisseur à vin pour une collaboration avec la boutique gaillacoise Soleil et Déco, elle continue de s’implanter dans sa ville d’adoption.
Prochain rendez-vous : le marché créateur du week-end d’inauguration de l’exposition L’Or et le Geste, au Centre Archéologique de Montans le 19 septembre prochain. Normande de naissance, passionnée par l’histoire ancienne, et par la culture viking en particulier, Anaïs prévoit d’y présenter des jarres, des pièces inspirées de l’archéologie, de la terre cuite brute et des formes d’autrefois.
Accédez au détail du programme du week-end inaugural de l’exposition l’Or et le Geste au centre archéologique de Montans !
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