Portraits : Mika, entre mur et papier, un artiste pluridisciplinaire aux mille facettes !

Vous l’avez sûrement croisé lors de la Matinée Gourmande à l’Essor Maraîcher à Gaillac, pinceau à la main près des serres, aux côtés des participants venus s’essayer à la peinture au blanc de Meudon. Rencontre avec Mika, graffeur et artiste aux multiples univers !

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Originaire de Bruniquel, Mika a grandi dans une famille d’artistes. Son père et son frère, souffleurs de verre, lui transmettent les bases de ce savoir-faire exigeant.
« J’ai plusieurs cordes à mon arc, toujours dans la sphère créative », sourit Mika. Peintre, graffeur, aquarelliste, il ne cesse d’explorer de nouvelles techniques pour nourrir son imaginaire. Si le graffiti puise ses origines dans l’Antiquité, il s’est imposé comme une forme d’art contemporain à part entière : un mélange de typographie, de couleurs et de compositions graphiques qui transforme l’espace public en véritable galerie à ciel ouvert.

Véritable couteau suisse, Mika a multiplié les expériences professionnelles : cuisinier, facteur, guide touristique… Autant de métiers qui lui ont offert la liberté de continuer d’explorer ses passions. Graffeur depuis 25 ans, il a  “fait ses armes” à Toulouse, au cœur d’une communauté créative qui l’encourage à persévérer. En 2020, il franchit le pas et décide d’en faire son métier : « J’ai vu des amis réussir à en vivre, je me suis dit que c’était possible », nous raconte Mika.  Une aubaine pour cet homme de 40 ans, jeune papa, qui souhaitait allier passion et stabilité.

Aujourd’hui installé près de Gaillac, Mika a trouvé son équilibre : « Toulouse c’était une étape, j’avais besoin de revenir à la campagne ». Il choisit de distinguer son graffiti “pur”, plus libre et expérimental où on le connait sous le nom de Sotiz, de son activité professionnelle : il collabore avec des entreprises, des institutions et des particuliers pour créer des fresques uniques. Chambres d’enfants, murs de piscine, cages d’escalier ou façades publiques deviennent ses toiles géantes. À Gaillac, on peut admirer certaines de ses œuvres sur les murs de la médiathèque. Sa plus grande réalisation ? Une fresque monumentale de 400 m², longue de 50 m et haute de 9 m !

Et lorsqu’il délaisse les bombes de peinture, Mika se tourne vers l’aquarelle. Il développe Animonde, une collection onirique où des animaux portent sur leur dos maisons et petites villes. Des créations d’une grande finesse qui révèlent une autre facette de son univers, où se mêlent poésie et sensibilité.