Portraits : Paul Bourcier, maraîcher engagé et passionné

Derrière chaque produit local, il y a des visages, des parcours et des passions... Découvrez les femmes et les hommes qui font vivre notre territoire à travers leur métier et leur engagement.

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Installé depuis 2008 sur 2,5 hectares, Paul Bourcier cultive bien plus que des légumes : il fait pousser un projet de vie ancré dans la terre, le respect de l’environnement et l’autonomie agricole. Issu d’une famille d’agriculteurs, il a pu s’installer sans difficulté, épaulé dès le départ par ses parents.

Sous serre ou en plein champ, la production est classique mais 100% biologique : tomates, salades, pommes de terre, courgettes, courges, aubergines… Le tout cultivé avec rigueur et passion.

Paul ne laisse rien au hasard. Son objectif est clair : rendre son exploitation totalement autonome. c’est dans cette optique qu’il a développé un petit élevage d’une centaine de poules pondeuses.

Les oeufs plaisent beaucoup, et les poules me fournissent le fumier pour amender les sols

Toujours curieux et innovant, il expérimente aussi un élevage de lombrics, encore en phase de démarrage.

De ses premières années d’activité, Paul retient surtout que “le diplôme ne fait pas tout”. Une fois installé, il faut tout apprendre sur le terrain : comprendre la terre, maîtriser l’irrigation, la fertilisation et s’adapter en permanence.

Côté vente, il a su bâtir une clientèle fidèle qui vient directement à la ferme. Les plateformes en ligne n’ont pas été concluantes : c’est sur le marché de plein vent, en périphérie toulousaine, qu’il réalise l’essentiel de ses ventes.

Je suis le seul maraîcher bio sur ce marché, ça fait la différence.

Membre de l’association tarnaise “O Petits Légumes d’Antan” (OPLA), il contribue aussi à approvisionner les cantines de l’agglomération en produits locaux de qualité. Et parce qu’il a gardé une âme d’horticulteur, Paul s’est lancé depuis deux ans dans la culture d’arbres mellifères. Ils ne sont qu’une poignée à s’être spécialisés dans ce domaine en France.

Sans abeilles, pas de cultures. Planter des arbres adaptés est devenu indispensable.

Les fanes d’oignons frais se mangent aussi