Un projet alimentaire territorial pour favoriser l’alimentation durable

En 2021, l’Agglomération Gaillac-Graulhet a obtenu le label « projet alimentaire territorial » gage de son ambition à fédérer les différents acteurs du territoire (agriculteurs et producteurs, employés de la restauration collective, entreprises et coopératives de transformation, distribution, commercialisation, habitants…) autour de la question de l’alimentation durable.

Lors du conseil de communautaire du lundi 22 mai 2022, , les élus ont approuvé, à l’unanimité, les principales orientations et les projets qui constituent le socle de cette démarche. Il se traduira dans les prochaines semaines par un plan d’actions opérationnelles.

Un projet alimentaire territorial, c’est quoi ?

« Les projets alimentaires territoriaux (PAT) ont pour objectif de relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans les territoires en soutenant l’installation d’agriculteurs, les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines. Issus de la Loi d’avenir pour l’agriculture qui encourage leur développement depuis 2014, ils sont élaborés de manière collective à l’initiative des acteurs d’un territoire (collectivités, entreprises agricoles et agroalimentaires, artisans, citoyens etc.). »

Source : Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire

Pourquoi un projet alimentaire territorial ?

La Communauté d’Agglomération Gaillac-Graulhet entreprend, déjà depuis plusieurs années, différentes actions d’accompagnement et de médiation autour des questions de l’alimentation et des circuits-courts, grâce à l’engagement des élus sur le territoire et de par ses compétences dans le développement économique et la gestion de la restauration collective. En élaborant la feuille de route du Projet Alimentaire Territorial, l’agglomération amplifie son engagement et souhaite structurer ses actions pour répondre aux besoins du territoire.

Quelles sont les spécificités du territoire ?

La Communauté d’agglomération par sa labélisation « projet alimentaire territorial » a entrepris un diagnostic territorial (agricole, alimentaire, autonomie alimentaire…) piloté par la Chambre d’agriculture du Tarn.

L’agglomération c’est…

  • + de 66% de terre agricole et 21% de zone forestière
  • une population active comptant 1,3% d’agriculteurs
  • 1 400 structures agricoles
  • 81% des vignes, 30% des céréales, 12% du cheptel tarnais (12,5% des bovins, 10% des ovins et 20% des porcs)
  • 200 exploitations engagées en agriculture biologique
  • De plus en plus d’agriculteurs qui se tournent vers le développement de leurs circuits de commercialisation
  • Une diminution du nombre d’exploitants en grande culture
  • Une augmentation du nombre d’exploitations de polyculture-élevage, granivores et culture maraichère
  • De nombreuses difficultés pour la transmission des exploitations agricoles

Quels sont les apports concrets du projet alimentaire pour les habitants, les agriculteurs, et plus largement les acteurs économiques du territoire ?

>> Développer la culture de l’ambassadeur « du bien manger »

Le territoire détient une richesse de produits et d’évènements locaux qui permettent de mettre en lumière les circuits-courts alimentaires. 

L’enjeu est d’accentuer cette dynamique en :

▪ incitant et sensibilisant à la consommation des produits locaux dans nos achats 

▪ en favorisant l’accès à une alimentation de qualité pour tous. 

Concrètement…
Des expérimentations dans les cantines scolaires gérées en régie par l’agglomération ont été d’ores et déjà menées. Plusieurs kilos de produits bruts ont été transformés par les cuisiniers.

>> Pérenniser et accompagner la structuration des filières agricoles

L’agglomération souhaite, aux côtés des partenaires institutionnels et acteurs compétents :

▪ soutenir les transmissions d’exploitation

▪ accompagner la structuration de la filière de production de légumes

▪ soutenir la filière viti-vinicole

▪ travailler sur les canaux de vente et la logistique du territoire. 

▪ impliquer, accompagner et travailler avec les structures de la restauration collective du territoire, dans le cadre de la compétence communautaire. 

Concrètement…
Sensibilisation sur les questions réglementaires, rencontres entre les acteurs de la restauration collective et les producteurs/transformateurs, participation à la structuration de la filière légumière par le biais de la couveuse maraîchage « l’Essor Maraîcher »… autant d’actions sont lancées ou en projet. 

>> Une démarche de préservation des ressources

L’ambition est d’initier des actions pour :

accompagner l’agriculture dans ses évolutions et ses adaptations, 

▪ développer des approches circulaires sur le territoire prenant en considération les aspects fonciers, énergies renouvelables et gestion de la ressource en eau. 

Concrètement…
Un projet de gestion et suivi des déchets dans les cantines gérées en régie par l’agglomération a d’ores et déjà été lancé. L’enjeu est de limiter le gaspillage alimentaire. Côté agriculteurs locaux, l’agglomération portera un intérêt tout particulier à suivre et appuyer l’évolution des pratiques en matière de conservation des sols.